Nous allons vous présenter un système économique qui permet de contrôler à distance un appareil, qu'il soit électrique ou électronique. Ce qui le rend unique, c’est sa grande portée d'environ 20 km. Il utilise deux canaux avec un codage numérique et possède des sorties sur relais, offrant la possibilité de fonctionner de manière bistable ou monostable. Cette télécommande utilise deux modules Aurel très performants : un émetteur de 400 mW et un récepteur très sensible.

Les systèmes de contrôle à distance par radio se divisent en deux types : les télécommandes et les radiocommandes. Les télécommandes comprennent des systèmes avec un récepteur et un transmetteur utilisés pour ouvrir des portails électriques, activer des alarmes, ou contrôler des voitures, par exemple. Les transmetteurs de ces systèmes sont de petite taille, souvent en forme de porte-clés, et ont une puissance de 10 mW. Cela leur permet d’atteindre une portée de 50 à 100 mètres au maximum. Ces dispositifs font partie de notre quotidien, à tel point que nous utilisons souvent des télécommandes sans même y penser. De plus, pour éviter les interférences, tous ces systèmes sont équipés de codes. La fréquence radio est modulée par des séquences d'impulsions variées. Les systèmes de codage les plus courants utilisent des circuits intégrés comme le UM86409 ou le MC145026, ou bien des microcontrôleurs programmés pour générer des milliards de combinaisons ou qui changent le code de manière aléatoire (rolling-code).
Les radiocommandes, quant à elles, sont conçues pour des liaisons point à point et peuvent couvrir des distances beaucoup plus longues, allant de plusieurs centaines de mètres à plusieurs dizaines de kilomètres. Ces systèmes fonctionnent avec des puissances beaucoup plus élevées, allant de 5 à 10 watts, et nécessitent souvent des antennes directionnelles pour augmenter la portée. Ils sont utilisés dans des alarmes à distance ou pour activer des appareils éloignés, comme des phares, des pompes, ou des relais radio. En résumé, ces dispositifs sont efficaces pour activer ou désactiver des équipements éloignés. Le projet présenté ici permet d’atteindre cet objectif à un coût très compétitif. Dans ce cas, le transmetteur n’est pas un simple "porte-clés" et, bien qu’il ne soit pas très grand, il ne pourra pas tenir dans une poche de veste.
Vers une radiocommande longue portée
Notre système fonctionne en UHF (précisément sur 433,92 MHz). Il est composé d’un transmetteur à deux canaux dont la puissance de sor tie est de 400 mW et d’un récepteur, toujours à deux canaux, avec sorties sur relais (contacts secs).
Le tout fonctionne sous 12 volts continus.
L’activation du transmetteur peut être effectuée manuellement (par l’intermédiaire de boutons poussoirs) ou bien par l’intermédiaire d’une tension.
Pour les sor ties, il est possible de sélectionner un mode de fonctionnement astable (impulsion) ou bistable (à mémoire).
Dans le premier cas, le relais de sortie reste actif, tant que le signal généré par le transmetteur est présent sur l’entrée du récepteur.
Dans le second cas, le relais commute et demeure dans cet état, même si le signal du transmetteur n’est plus présent sur l’entrée du récepteur. Un nouveau signal provoque le retour à l’état initial et ainsi de suite.
A la différence d’autres systèmes aux fonctions identiques, qu’ils soient commerciaux ou non, le projet proposé dans ces pages présente un coût réduit, ce qui n’est déjà pas négligeable, mais peut également être facilement réalisé par tout un chacun grâce à l’emploi, dans les étages haute fréquence, de modules Aurel déjà réglés et au fonctionnement garanti (voir les figures 13 et 14).
Nous avons porté une attention particulière à l’étage de réception.
Comme cela est connu, en fait, dans une liaison point à point, les prestations du système dépendent non seulement de la puissance de l’émetteur, mais également de la sensibilité et de la sélectivité du récepteur. Bien entendu, les antennes prennent aussi une grande place dans la distance couverte.
Pour cette application, nous avons utilisé un nouveau récepteur superhétérodyne (STD-LC) qui offre, pour un coût raisonnable, une sensibilité optimale et une bonne sélectivité (voir figure 13).
Pour donner des indications les plus précises possibles, relatives à la portée de ce système, nous avons effectué de nombreux essais dans différents lieux et avec différentes antennes (voir figure 17).
Nous nous rendons compte que les essais de portée sont purement suggestifs, mais pourtant, c’est la donnée qui intéresse le plus celui qui doit installer un système de ce genre.
Au cours des essais, nous avons utilisé trois types d’antennes :
- deux antennes "boudins" flexibles (Aurel AG433), - deux antennes fouets rigides en 1/4 d’onde (Aurel AS433), - deux antennes directives 5 éléments (Cushcraft Yagi Dual Band).
Dans le premier cas, nous avons effectué des liaisons de 800 mètres en terrain parfaitement dégagé. Par contre, en milieu urbain (beaucoup de maisons entre le TX et le RX) nous avons péniblement dépassé les 100 mètres.
Pour effectuer les essais en terrain libre, nous avons placé le récepteur à une hauteur de 2 mètres environ puis nous sommes éloignés avec le transmetteur (tenu à la main) en veillant à n’interposer entre TX et RX aucun obstacle important.
Avec les antennes AG433 nous avons atteint 800 mètres.
Le même essai, effectué avec les antennes AS433, a permis une liaison de plus de 2 kilomètres. Dans ce dernier cas, les deux antennes étaient placées à environ 2 mètres de hauteur, avec un plan de masse adéquat.
Toutefois l’essai qui nous a le plus surpris (favorablement) a été celui effectué avec l’antenne directive.
Pour cet essai, nous avons installé l’antenne de réception sur le toit d’un pavillon et nous sommes allés, avec l’émetteur et la seconde antenne, sur une colline. Le dénivelé était de 1000 mètres environ et la distance de plus de 20 kilomètres à vol d’oiseau.
Malgré cette distance, notre système de radiocommande à toujours parfaitement fonctionné.
En conclusion, nous pouvons affirmer que ce système permet des liaisons point à point entre 100 mètres et 20 kilomètres, en fonction des antennes utilisées et des obstacles présents entres le transmetteur et le récepteur.
Voilà une grande flexibilité, avec la possibilité, en choisissant convenablement l’antenne, de satisfaire aux exigences les plus diverses.
Après cette longue, mais instructive introduction, occupons- nous à présent du circuit du transmetteur.
Le transmetteur
Figure 1 : Schéma synoptique de l’émetteur de radiocommande.
Figure 2 : Schéma électrique de l’émetteur de radiocommande.
Comme on le voit sur le schéma synoptique de la figure 1, le signal radio généré par le module hybride Aurel TX433-BOOST est modulé avec des trains d’impulsions de 12 bits, correspondant à 4 096 combinaisons (utilisation d’un codeur type UM86409).
Le niveau des 11 premiers bits est imposé par la position d’autant de micro-interrupteurs. Celui du 12e bit, dépend du bouton poussoir d’activation par lequel il est sélectionné.
Cela permet ainsi d’obtenir 2 canaux, auxquels correspondent deux séquences différentes.
Si nous passons au schéma électrique de la figure 2, nous pouvons noter qu’outre les deux poussoirs, nous trouvons également deux entrées sur des optocoupleurs, qui permettent l’activation des deux canaux, en utilisant des tensions continues.
Les valeurs de R10 et R11 sont modifiées en fonction de la tension disponible pour le contrôle. Les valeurs indiquées dans la liste des composants (1 kilohm) sont adaptées à des tensions d’activation comprises entre 5 et 24 volts.
Si la tension devait être supérieure, il faudra augmenter proportionnellement la valeur de ces deux résistances.
Le transmetteur fonctionne avec une tension de 12 volts qui est envoyée au module émetteur U3, lorsque se ferment les contacts du relais RL1.
On notera que, de ce fait, le module radio n’est alimenté que durant la transmission d’une commande, contrairement au reste du circuit qui est toujours sous tension.
Les autres étages, sont alimentés avec une tension de 5 volts fournie par le circuit intégré U1, un 7805 en boîtier TO220, qui transforme les 12 volts d’entrée en une tension de 5 volts.
Le circuit intégré de codage U2, toujours actif, génère constamment un train d’impulsions (présent sur la broche 17) qui est appliqué à l’entrée modulation (broche 2) du module U3.
Tant que le module émetteur n’est pas alimenté, cette modulation est sans aucun effet.
La séquence générée, dépend de la position des micro-interrupteurs de DS1 et DS2, mais également du bouton poussoir appuyé, P1 ou P2.
Rappelons, que les lignes de contrôle A1 à A12 présentent normalement un niveau haut car elles disposent de résistances de pull-up intégrées à U2.
Au repos, donc, la ligne A12 présente un niveau logique haut.
En appuyant sur le poussoir P1 (ou en activant FC1 par l’entrée IN1, ce qui revient au même), le transistor T2 devient conducteur et active le relais, alimentant ainsi le module émetteur.
La porteuse radio générée est donc modulée par une séquence d’impulsions, dont le dernier bit présente un niveau logique haut.
Si nous appuyons sur P2 (ou en activant FC2 par l’entrée IN2), nous obtenons le même effet, grâce au passage en conduction de T1 et T2.
Toutefois, dans ce cas, le dernier bit de la séquence présente une valeur logique basse car la ligne A12 est mise à la masse par D2/P2.
Le transmetteur reste en émission tant que le poussoir reste appuyé ou tant que l’optocoupleur reste en conduction.
En principe, il suffit de deux secondes pour être certain que le récepteur à bien reconnu le code.
Même dans la fonction astable, le relais de sortie du récepteur reste fermé durant tout le temps de l’activation du bouton poussoir ou de l’optocoupleur.
Au repos, le montage ne consomme que quelques milliampères. Par contre, durant la transmission, la consommation totale atteint environ 100 milliampères.
Pour augmenter la puissance HF, il est possible d’augmenter la tension d’alimentation jusqu’à 15/18 volts.
Dans ce cas, il n’est pas conseillé de maintenir le circuit en émission durant plus de 5 à 10 secondes.
Passons à présent à l’analyse du récepteur.
Figure 3 : Schéma d’implantation des composants de l’émetteur de radiocommande.
Figure 4 : Photo du prototype de l’émetteur de radiocommande.
Figure 5 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1 de l’émetteur de radiocommande.
Liste des composants TX
R1 = 220 kΩ
R2 = 47 kΩ
R3 = 22 kΩ
R4 = 4,7 kΩ
R5 = 1 kΩ
R6 = 2,2 kΩ
R7 = 2,2 kΩ
R8 = 2,2 kΩ
R9 = 4,7 kΩ
R10 = 1 kΩ
R11 = 1 kΩ
C1 = 470 μF 25 V électrolytique
C2 = 470 μF 16 V électrolytique
C3 = 100 nF multicouche
C4 = 10 μF 16 V électrolytique
C5 = 100 pF céramique
D1 = Diode 1N4007
D2 = Diode 1N4148
D3 = Diode 1N4007
D4 = Diode 1N4148
D5 = Diode 1N4007
D6 = Diode 1N4007
T1 = Transistor PNP BC557
T2 = Transistor NPN BC547
LD1 = LED rouge 5 mm
L1 = VTK200
U1 = Régulateur 7805
U2 = Intégré UM86409
U3 = Module Aurel TX433 Boost
DS1 = Dip switch 10 inters
DS2 = Dip switch 1 inter
FC1 = Optocoupleur 4N25
FC2 = Optocoupleur 4N25
RL1 = Relais 12 V 1 RT pour ci
P1 = Poussoir NO
P2 = Poussoir NO
Divers :
2 supports 2 x 3 broches
1 support 2 x 9 broches
5 Borniers 2 pôles
1 Circuit imprimé réf. S310
Le récepteur
Figure 6 : Schéma synoptique du récepteur de radiocommande.
Figure 7 : Schéma électrique du récepteur de radiocommande.
Le schéma synoptique de la figure 6 permet d’en éclaircir le fonctionnement.
Le signal radio est capté et démodulé par un module hybride Aurel STD-LC.
A la sortie de celuici, nous trouvons le train d’impulsions, identique à celui qui a été généré par le transmetteur.
Ce signal est envoyé à deux circuits intégrés décodeurs, dont les lignes de contrôle jusqu’à la 11e sont communes entre elles.
Seul change le niveau du 12e bit qui, dans un cas présente un niveau haut et dans l’autre un niveau bas.
Il est évident que les sorties des deux décodeurs, s’activeront en présence de la séquence de bits générée par le transmetteur en fonction de l’appui sur P1 ou sur P2 (ou de la conduction de FC1 ou FC2).
Chacune des sorties peut directement piloter un relais (fonctionnement à impulsion), mais la possibilité d’obtenir un fonctionnement bistable (à mémoire) a également été prévue grâce à l’utilisation d’un flip-flop.
Dans ce mode de fonctionnement, un appui et un relâchement d’un des deux poussoirs active le relais correspondant, qui reste dans cette position jusqu’à ce que cette action soit renouvelée. Mais voyons de plus près le schéma électrique du récepteur donné en figure 7.
Le récepteur est alimenté avec une tension continue de 12 volts qui, en réalité, n’est appliquée qu’à l’étage de sortie, dans lequel sont utilisés les deux relais.
Tous les autres étages fonctionnent avec une tension de 5 volts fournie par le régulateur U1, un 7805 en boîtier TO220.
Avec les 5 volts stabilisés, nous alimentons les deux circuits intégrés décodeurs (U3 et U4), le double flipflop 4013 (U2) et le module récepteur (U5).
Il s’agit du module Aurel STD-LC, un récepteur à simple changement de fréquence d’un prix modique, à peine supérieur à celui des récepteurs à superréaction.
Par rapport à ces derniers, le récepteur STD-LC, présente une meilleure sensibilité (–100 dBm), mais la bande passante est beaucoup plus étroite (500 kHz à –3 dB).
Ceci rend le récepteur moins sensible à d’éventuelles perturbations et permet ainsi d’obtenir des prestations globalement supérieures aux récepteurs à superréaction.
Le tout se traduit (à égalité de puissance émise par le transmetteur) par la possibilité d’obtenir une portée vraiment supérieure.
Comme nous l’avons vu, le module STD-LC nécessite une tension d’alimentation de 5 volts. Mais ce qui est intéressant c’est qu’il ne consomme qu’à peine 3,5 milliampères. La tension d’alimentation est appliquée sur les broches 1 et 15 (positif) et 2-7-11 (négatif).
L’entrée antenne se trouve sur la broche 3 et le signal décodé et mis en forme est disponible sur la broche 14.
Le train d’impulsions disponible à la sortie de ce module est appliqué aux entrées des deux circuits intégrés décodeurs UM86409 (U3 et U4), précisément à la broche 16 de chacun d’eux.
Dans ce cas, les deux circuits intégrés UM86409 fonctionnent ensemble comme décodeurs car leur broche 15 (mode) est reliée à la masse.
Si nous retournons sur le schéma du transmetteur (figure 2), dans lequel le même circuit intégré est utilisé, nous voyons que la broche 15 est reliée au positif de l’alimentation, ainsi, le circuit intégré fonctionne en codeur.
Les broches des deux circuits intégrés correspondant aux lignes A1 à A11, sont mises en parallèle et sont contrôlées par les micro-interrupteurs de DS1 et DS2.
Evidemment, ces micro-interrupteurs sont positionnés exactement de la même façon que sur le transmetteur.
En cas d’erreur, inutile d’espérer voir le système fonctionner ! Essayez d’ouvrir votre porte d’entrée d’appartement avec votre clé de voiture… pour voir !
La ligne A12 de U3 est connectée de manière permanente au positif et la même ligne de U4 est connectée à la masse.
De cette façon, le décodeur U3 est activé lorsque lui parvient le train d’impulsions généré par la pression du poussoir P1 (ou par la conduction de FC1) et U4 est activé lorsque c’est P2 qui est appuyé (ou FC2 est en conduction).
Lorsqu’arrive la bonne séquence de bits, la broche 17 du décodeur passe au niveau bas.
Dans le cas d’un appui sur P1 du transmetteur (ou de la conduction de FC1), c’est la broche 17 de U3 qui change d’état, passant d’un niveau haut (+5 volts), à un niveau bas (0 volt).
Ceci détermine le passage en conduction de T3 et T4 (en supposant DS4/1 fermé) et donc l’activation du relais de sortie correspondant au premier canal.
De manière analogue, si c’est le poussoir P2 qui est appuyé (ou si FC2 est en conduction), la broche 17 de U4 passe au niveau bas, provoquant la conduction de T4 et T1 (en supposant DS3/1 fermé) et donc l’activation du second relais.
Dans les deux cas, outre l’activation des relais, les LED qui sont connectées en parallèle sur ces derniers, s’illuminent.
Les sorties restent actives, durant tout le temps que la pression sur P1 ou P2 du transmetteur est maintenue (ou durant tout le temps où FC1 ou FC2 est en conduction).
A ce propos, nous rappelons que les deux boutons poussoirs P1 et P2 ne peuvent pas être appuyés simultanément.
De même, FC1 et FC2 ne peuvent être en conduction simultanément.
Pour obtenir une fonction bistable des sorties (ou même d’une seule), il est nécessaire d’ouvrir les inverseurs DS3/1 et DS4/1 et de fermer DS3/2 et DS4/2.
En faisant ceci, vous reliez en série aux lignes de sortie, les deux flip-flop présents à l’intérieur de U2, un circuit intégré CMOS du type 4013.
Dans le cas du premier canal, la reconnaissance du train d’impulsions provoque le passage de l’état bas à l’état haut du niveau logique présent sur la broche 3 (CK) du premier flip-flop présent dans U2.
Ceci détermine la commutation de la sortie relative (Q, broche 1) qui change d’état, passant de 0 à 1 ou de 1 à 0.
Lorsque l’envoi du train d’impulsions est interrompu par l’arrêt de la pression sur le poussoir du transmetteur, le niveau présent sur la broche 3 de U2 repasse au niveau logique bas, mais cela n’a aucun effet sur la sortie du flip-flop.
En d’autres termes, le nouvel état est maintenu même lorsque la transmission est terminée.
Pour modifier l’état du niveau de sortie, il est nécessaire d’appuyer de nouveau sur le poussoir du canal concerné du transmetteur (ou de faire passer en conduction l’optocoupleur concerné).
Ceci détermine un nouveau front montant sur la broche d’horloge du flip-flop et en conséquence la commutation du dispositif.
Les sorties des bistables présents dans U2 sont connectées par l’intermédiaire de DS3/2 et DS4/2 aux transistors T1 et T2 qui pilotent les relais.
En d’autres termes, l’étage de sortie est identique au cas précédent.
Afin d’éviter de mettre en court-circuit les sorties des flip-flop, il ne faut jamais fermer simultanément les micro-interrupteurs 1 et 2 de DS3 ou DS4.
Si le mode de fonctionnement bistable ne vous intéresse pas, vous pouvez purement et simplement ne pas installer le circuit intégré U2 (mais pourquoi s’en priver ?).
Quelques autres composants complètent le circuit : les diodes montées en parallèle sur les bobines des relais, pour éliminer les surtensions produites par les composants inductifs, les réseaux d’horloge des deux décodeurs (R14/C11 et R15/C12) choisis, pour obtenir une fréquence de fonctionnement de 1 kHz environ, le réseau de réinitialisation (reset) des flip-flop (C3/R10) et de quelques condensateurs de filtrage disséminés le long de la ligne d’alimentation, afin d’éliminer les phénomènes de motor-boating et plus généralement pour rendre la tension d’alimentation parfaitement propre.
La diode D3, évite que le récepteur puisse être détérioré par une éventuelle inversion de polarité de l’alimentation.
Avec notre prototype, nous avons utilisé des relais miniatures ayant des contacts en mesure de commuter un courant maximum de 1 ampère.
Dans le cas où cette valeur serait insuffisante pour certaines applications, il est possible d’activer un relais présentant des caractéristiques supérieures à l’aide des contacts des relais d’origines.
Au terme de l’analyse des deux schémas électriques, il ne reste plus qu’à s’occuper des aspects pratiques de ce projet.
Figure 8 : Schéma d’implantation des composants du récepteur de radiocommande.
Figure 9 : Photo du prototype du récepteur de radiocommande.
Figure 10 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1 du récepteur de radiocommande.
Liste des composants RX
R1 = 1 kΩ
R2 = 100 kΩ
R3 = 4,7 kΩ
R4 = 4,7 kΩ
R5 = 47 kΩ
R6 = 15 kΩ
R7 = 1 kΩ
R8 = 100 kΩ
R9 = 4,7 kΩ
R10 = 100 kΩ
R11 = 4,7 kΩ
R12 = 47 kΩ
R13 = 15 kΩ
R14 = 220 kΩ
R15 = 220 kΩ
C1 = 10 nF 250 V polyester
C2 = 10 nF 250 V polyester
C3 = 2,2 μF 25 V électrolytique
C4 = 100 μF 25 V électrolytique
C5 = 100 nF multicouche
C6 = 470 μF 25 V électrolytique
C7 = 100 nF multicouche
C8 = 470 μF 25 V électrolytique
C9 = 100 nF multicouche
C10 = 220 μF 16 V électrolytique
C11 = 100 pF céramique
C12 = 100 pF céramique
C13 = 220 μF 16 V électrolytique
D1 = Diode 1N4007
D2 = Diode 1N4007
D3 = Diode 1N4007
T1 = Transistor NPN BC547
T2 = Transistor NPN BC547
T3 = Transistor PNP BC557
T4 = Transistor PNP BC557
LD1 = LED rouge 5 mm
LD2 = LED rouge 5 mm
U1 = Régulateur 7805
U2 = Intégré 4013
U3 = Intégré UM86409
U4 = Intégré UM86409
U5 = Module Aurel STD LC
DS1 = Dip switch 10 inters
DS2 = Dip switch 1 inter
DS3 = Dip switch 2 inters
DS4 = Dip switch 2 inters
RL1 = Relais 12 V 1 RT pour ci
RL2 = Relais 12 V 1 RT pour ci
Divers :
2 Supports 2 x 9 broches
1 Support 2 x 7 broches
1 Bornier 2 pôles
2 Borniers 3 pôles
1 Circuit imprimé réf. S311
En utilisant un système de transmission et de réception équipé d’antennes rigides 1/4 d’onde de type AS433, montées sur un plan de masse métallique adapté, nous obtenons des résultats optimums en gardant une mise en oeuvre rapide, simple et mobile tout en maintenant un coût total de réalisation très intéressant. Lors de nos essais, nous avons obtenu une portée supérieure à deux kilomètres en l’absence d’obstacles.
Figure 11 : L’émetteur de radiocommande équipé d’une antenne AS433.
Figure 12 : Le récepteur de radiocommande équipé de la même antenne.
Figure 13a : Comme émetteur, nous avons opté pour un module hybride CMS TX433-BOOST de la société Aurel. Ce module fonctionne sur 433,92 MHz (avec un résonateur SAW). Il est en mesure de fournir à l’antenne une puissance HF de 400 milliwatts sous 12 volts continus.
Figure 13b : Schéma synoptique et brochage du TX433-BOOST.
Figure 14a: Pour ce qui concerne la réception, nous avons fait appel à un nouveau récepteur superhétérodyne, toujours de chez Aurel, le STD-LC. Ce récepteur hybride en CMS offre, pour un faible coût, une sensibilité optimale et une bonne sélectivité.
Figure 14b : Schéma synoptique et brochage du STD-LC.
Le montage de la radiocommande
Pour chacun des deux appareils, nous avons étudié et réalisé un circuit imprimé spécifique. Ces circuits imprimés pourront être facilement réalisés par les moyens habituels (voir figure 5 pour le récepteur et figure 10 pour l’émetteur).
Pour ceux qui choisiront la formule du kit, ils trouveront parmi les composants, les deux circuits imprimés percés et disposant d’une sérigraphie des composants.
L’émetteur Pour éviter les erreurs sur les composants, il convient de monter un élément à la fois, en commençant par le transmetteur.
Tous les composants sont directement soudés sur le circuit imprimé, à l’exception des deux optocoupleurs et du circuit intégré UM86409, pour lesquels nous avons prévu des supports adéquats.
Aidez-vous du schéma d’implantation des composants de la figure 3 et de la photo de la figure 4.
Insérez tout d’abord les composants les plus bas et les composants passifs.
Poursuivez par les condensateurs, les diodes, les dip-switchs et les relais.
N’oubliez pas de placer l’inductance AF et de réaliser l’unique strap prévu.
En dernier, montez les borniers et le module hybride Aurel TX433-BOOST. Il ne peut être mis en place que dans un seul sens, donc pas de risque d’erreur.
A ce moment, vous pouvez insérer les deux optocoupleurs et le circuit intégré décodeur dans leur support respectif. Les deux boutons poussoirs sont connectés à leur bornier respectif, à l’aide de deux courts morceaux de fil.
Avant de mettre le montage sous tension, connectez une antenne ou une charge fictive, à la sortie HF.
Pour l’antenne, vous pouvez utiliser un morceau de fil rigide de 17 centimètres de long. La chose la plus importante est de ne jamais laisser le module TX433-BOOST sans charge.
Après avoir relié le montage à la source d’alimentation de 12 volts, vérifiez à l’aide d’un voltmètre, que vous trouvez bien une tension de 5 volts sur la broche 18 de l’UM86409 (broche d’alimentation).
Positionnez à présent les onze bits en disposant les microinterrupteurs comme bon vous semble et essayez d‘appuyer d’abord sur le bouton P1, puis sur P2.
Vérifiez que la LED s’illumine et que le relais colle.
A l’aide d’un ampèremètre, vous pouvez également contrôler que le courant consommé se situe de quelques milliampères au repos à environ 100 milliampères en émission.
Si vous possédez un récepteur pour radiocommande en 433,92 MHz, avec le même type de codage et avec la même fréquence d’horloge, vous pouvez, après avoir positionné ses micro-interrupteurs dans le bon ordre (le même que sur l’émetteur), vérifier que le transmetteur génère la porteuse HF correctement modulée.
Dans le cas contraire, il vous faudra d’abord réaliser le récepteur.
Comme nous l’avons déjà mentionné précédemment, notre transmetteur peut être activé manuellement à l’aide des deux boutons poussoirs, mais aussi avec une tension continue générée par un système de contrôle automatique avec une activation éloignée.
Imaginons par exemple, vouloir contrôler automatiquement l’ouverture et la fermeture d’une vanne qui alimente un bassin.
Un système automatique de contrôle génère une tension lorsque le niveau descend au-dessous d’une certaine limite.
Cette tension est utilisée pour activer le transmetteur qui envoie l’impulsion de commande au récepteur, lequel ouvre la vanne. Lorsque l’eau atteint le niveau maximum, la tension n’est plus générée, le TX ne transmet plus et le récepteur ferme la vanne.
Pour vérifier le fonctionnement de cette section, appliquez à l’entrée IN1, une tension continue comprise entre 5 et 24 volts et contrôlez que le circuit entre en fonction exactement comme en cas d’activation manuelle.
Si la tension d’entrée dépasse cette limite, augmentez en proportion la valeur de la résistance R11.
Effectuez le même test, avec l’entrée IN2, en agissant, si besoin, sur la valeur de R10.
Occupons-nous à présent de la réalisation du récepteur.
Le récepteur Dans ce cas également, le montage ne comporte pas de difficultés particulières.
Tous les composants trouvent place sur un circuit imprimé assez compact mais sans plus afin de ne pas rendre la réalisation difficile.
Comme pour le transmetteur, les circuits intégrés sont montés sur des supports.
Ainsi, en cas de mauvais fonctionnement, il est facile de remplacer rapidement un circuit intégré pour tenter un diagnostic.
Le module Aurel STD-LC ne peut être inséré que dans un seul sens sur la platine, ce qui évite tout risque d’erreur.
Il est également possible d’utiliser le module récepteur NB-CE qui, malgré un brochage différent, peut être mis en place et utilisé sans problème.
La séquence des opérations de montage du récepteur est identique à celle du transmetteur. Avec le schéma d’implantation de la figure 8, vérifiez les valeurs des composants que vous allez monter sur le circuit imprimé. La photo de la figure 9 vous donnera une idée de la platine terminée.
En cas de doute, jetez un coup d’oeil sur le schéma électrique.
Une attention particulière doit être portée sur la mise en place des composants polarisés et sur les semiconducteurs qui doivent être placés dans le bon sens. Evidemment !
Le montage terminé, avant d’alimenter le récepteur, donnez un dernier coup d’oeil à votre réalisation pour vérifier que tous les composants ont été insérés correctement et qu’il n’existe pas de courts-circuits entre deux pistes adjacentes, survenus durant la phase de soudage.
Enfin, contrôlez, à l’aide d’un voltmètre, qu’à la sortie du régulateur, vous trouvez bien une tension de 5 volts.
Il ne reste plus, à présent, qu’à vérifier le fonctionnement correct du récepteur.
Figure 15: Le transmetteur module le signal HF généré par le module Aurel TX433 BOOST, par l’intermédiaire d’un codeur du type UM86409. Le niveau des 11 premiers bits est fixé à l’aide des 10 micro interrupeurs du dip-switch DS1 et de l’unique micro-interrupteur de DS2. Le 12e bit dépend du bouton poussoir d’activation sélectionné. Ceci est valable pour les deux platines. Les dip-switchs DS3 et DS4, présents sur le récepteur, sont utilisés pour configurer le type de fonctionnement des relais, astable ou bistable. Il est important de garder à l’esprit, que pour changer des modes de fonctionnement, il faut intervertir la position des micro-interrupteurs des dip-switchs intéressés et toujours passer de ON à OFF en premier. Pour positionner correctement les micro-interrupteurs de DS3 et DS4, utilisez le tableau des fonctions, en considérant qu’aucune autre combinaison n’est valide.
Figure 16: Notre système fonctionne en UHF sur 433,92 MHz. Il est composé d’un transmetteur à deux canaux, dont la puissance de sortie est de 400 mW environ et d’un récepteur, bien entendu à deux canaux également commandant chacun un relais.
Figures 17 : Schéma des distances minimales et maximales couvertes en fonction des antennes utilisées.
Figure 18 : L’émetteur de radiocommande équipé d’une antenne "boudin".
La mise au point
Pour la mise au point, positionnez les onze micro-interrupteurs qui se trouvent sur DS1 et DS2, dans le même ordre que ceux du transmetteur puis fermez DS3/1 et DS4/1 (ON) pour permettre le fonctionnement par impulsions.
A propos de ces deux derniers dipswitchs, nous rappelons que les deux micro-interrupteurs de DS3 et DS4 ne sont jamais activés simultanément.
En d’autres termes, il faut d’abord positionner de ON à OFF le micro-interrupteur actif puis positionner de OFF à ON l’autre micro-interrupteur.
Durant les premiers essais de fonctionnement, il est suffisant d’utiliser comme antenne, un court morceau de fil rigide de 17 centimètres.
Placez, à quelques mètres l’un de l’autre, le transmetteur et le récepteur et essayez d’appuyer l’un des deux poussoirs du transmetteur.
Si tout fonctionne correctement, la LED du canal correspondant doit s’allumer et le relais doit coller. La sor tie doit rester active durant tout le temps que le poussoir reste appuyé.
Effectuez le même test pour le second canal et vérifiez que la LED et le relais s’activent dans les mêmes conditions que précédemment.
Si le récepteur ne donne aucun signe de vie, vérifiez le positionnement des micro-interrupteurs, une discordance entre le positionnement de ceux du transmetteur et ceux du récepteur est probablement à l’origine de ce dysfonctionnement.
A présent, vérifiez le fonctionnement des deux flip-flop, en ouvrant les microinterrupteurs DS3/1 et DS4/1 (OFF) et en fermant DS3/2 et DS4/2 (ON).
Avec les micro-interrupteurs positionnés de la sorte, en appuyant le poussoir de transmission, le canal concerné doit s’activer et doit rester dans cet état même lorsque le bouton poussoir est relâché.
Cet état est maintenu jusqu’à ce que le poussoir concerné soit de nouveau appuyé.
Après avoir contrôlé la fonctionnalité du transmetteur et du récepteur, il ne reste qu’à effectuer les essais de portée en utilisant l’antenne la mieux adaptée à vos propres exigences et surtout en fonction de la distance que le système doit couvrir.
Les essais de portée
Nous vous avons entretenu de nos propres essais en début d’article. Plus qu’un long discours, la figure 17 vous aidera dans le choix de l’antenne en fonction de la distance à couvrir.
Rappelons simplement les trois types d’antennes que nous avons testés :
- "Boudin" flexible (Aurel AG433).
Ce type d’antenne s’adapte facilement à n’importe quel coffret, plastique ou métal et présente un pouvoir élevé de flexibilité et de résistance mécanique.
Les performances ont été de 100 mètres en ville et de 800 mètres en rase campagne.
- Fouet rigide en 1/4 d’onde (Aurel AS433).
Ces antennes présentent un rendement excellent si elles sont fixées sur un plan de masse métallique (voir photos).
Nous avons couvert des distances de 200 mètres en ville et de 2 kilomètres sans obstacle.
- Directive 5 éléments (Cushcraft Yagi Dual Band).
Les antennes que nous avons utilisées pour nos essais sont des 5 éléments avec un gain de 8 dB. Elles ont permis d’effectuer des liaisons de 1 kilomètre en ville et de 20 kilomètres en absence d’obstacle.
Rien ne vous empêche d’essayer d’autres antennes, pour vu qu’elles soient prévues pour fonctionner sur 434 MHz. Vous pouvez également panacher, c’est-à-dire monter une antenne fouet rigide sur le récepteur et une antenne Yagi sur l’émetteur ou l’inverse. N’oubliez pas alors de mettre la Yagi en position verticale pour que les polarisations soient identiques.
Seuls les essais en fonction de la distance et de la configuration du terrain pourront déterminer le type d’antenne à utiliser de préférence.
Les résultats obtenus sont vraiment exceptionnels, considérant la simplicité et le coût réduit des circuits de transmission et de réception.
Il existe des antennes directives avec un nombre important d’éléments. Elles peuvent présenter des gains allant jusqu’à 20 dB et plus. Il est donc évident que la distance de 20 kilomètres, quoique déjà très intéressante, puisse facilement être dépassée.
Le transmetteur et le récepteur peuvent être logés à l’intérieur de coffrets plastiques ou métalliques.
Dans ce dernier cas, assurez-vous que les pistes du circuit imprimé ne touchent pas les parois métalliques du coffret, afin d’éviter les courts-circuits.
Pour ce qui concerne l’alimentation, nous rappelons que dans tous les cas, la consommation ne dépasse pas 100 milliampères.
Pour alimenter le transmetteur et le récepteur, les petits blocs secteurs sont tout indiqués, à condition qu’ils délivrent une tension de 12 volts avec un courant adéquat.
Il est également possible d’utiliser des piles ou des batteries rechargeables.
Toutefois, il ne faut pas oublier que si au repos, la consommation du transmetteur ne dépasse pas 10 milliampères, elle passe à 100 milliampères durant l’émission. La consommation du récepteur se situe aux alentours d’un maximum de 70 milliampères avec l’ensemble des sorties actives.
Ce que dit la législation
En France, les émetteurs dans la bande LPD sont limités à une puissance de 10 milliwatts PAR (puissance apparente rayonnée) et doivent être munis d’une antenne fixe non démontable.
La description de cette radiocommande s’adresse plus particulièrement à nos lecteurs étrangers résidant dans un pays où la législation est plus souple.
ConclusionCe système de radiocommande se distingue par sa grande portée et sa polyvalence. Il peut couvrir jusqu'à 20 kilomètres, selon les antennes et les conditions environnantes, ce qui le rend idéal pour contrôler des appareils électroniques ou électriques à distance. L'utilisation de composants comme les modules Aurel et le récepteur superhétérodyne assure une bonne sensibilité et une fiabilité élevée. Sa conception permet également de choisir entre différents modes de fonctionnement, comme le bistable ou le monostable, selon les besoins de l'utilisateur.
En résumé, ce projet offre un bon équilibre entre performance, coût et simplicité d'installation, convenant aux amateurs et aux professionnels. Les différentes options d'antenne et la solidité de sa conception le rendent adaptable à diverses applications, telles que le contrôle de portails, d'alarmes ou d'équipements dans des environnements difficiles.