
Quand on a besoin de commander plusieurs appareils en même temps et à distance, ildevient impérieux de recourir à une radiocommande multicanaux, comme celle proposée dans l'article : "Une unité de réception UHF à 16 canaux codée MM53200". Le propos est différent quand on doit contrôler plusieurs canaux en mode “simultané”, autrement dit quand on veut faire coïncider en temps réel l’état des entrées d’une unité (TX) et l’état des sorties d’une autre unité (RX).
Notre réalisation
Dans ce dernier cas, on peut parler de servocontrôle : c’est ce dispositif que nous vous proposons de construire dans cet article. Il envoie plusieurs commandes et dispose d’une unité réceptrice capable de maintenir pour chaque sortie, jusqu’à la mise à jour suivante, le dernier état reçu. Le réel avantage d’un tel système, est de n’employer qu’un seul canal radio et un code unique pour opérer simultanément sur huit commandes correspondant à huit appareils à commander.
En agissant sur huit niveaux logiques, chacun correspondant à la condition qu’on veut imposer à la sortie concernée du récepteur, le système émetteur lit cycliquement les entrées et transmet au récepteur les paramètres.
Notre système est donc une servocommande à utiliser pour actionner des servomécanismes, des radiomodèles, des véhicules pilotés à distance, des machines situées en des lieux difficiles d’accès, etc. Ceci non seulement du fait qu’il conserve la commande reçue, mais aussi parce qu’il est doté d’une caractéristique indispensable : par exemple, quand l’émetteur ou le récepteur ne travaillent pas en poste fixe, les sorties du récepteur se réinitialisent et passent automatiquement au repos lorsque la liaison radio est rompue (récepteur hors de l’aire de portée de l’émetteur) ou si le délai d’envoi par l’émetteur de la mise à jour de l’état des canaux est dépassé (trois fois de suite). Cela permet de désactiver les charges connectées quand elles sont hors du contrôle de l’unité émettrice.
Une seconde caractéristique du servocontrôle qu’on se doit de citer est l’utilisation d’une section radio FM garantissant, par rapport à l’AM, une plus grande portée utile (lire attentivement la légende de la figure 2). Grâce à ce choix, l’emploi, comme antennes émettrice et réceptrice, de deux morceaux de fil de cuivre de 17 cm, suffira à l’atteinte d’une portée d’un kilomètre.
Toutes ces caractéristiques sautent aux yeux quand on regarde les schémas électriques des deux unités TX et RX.
Mais commençons par l’émetteur.

L’émetteur
Le schéma électrique de l’émetteur est visible figure 1.
Le coeur du circuit est un microcontrôleur s’occupant de la gestion de l’ensemble. Un module hybride émetteur le complète : c’est grâce à lui que le microcontrôleur peut envoyer par voie hertzienne au récepteur les flux de données.
Le PIC16F876 lit cycliquement et rapidement l’état de huit de ses lignes (les 8 bits du port RB) configurées, après le reset initial, comme entrées : à chaque seconde ou avant, si entretemps il détecte une variation de l’état de ces 8 bits, il produit un flux sériel formé de divers octets, dont un représente justement la situation des entrées. Il retourne ensuite au repos et se remet à analyser les lignes d’I/O. A chaque événement, le microcontrôleur active le TX hybride et envoie à celui-ci le flux des commandes.
Ceci est le fonctionnement de la platine TX dans ses grandes lignes, simple et immédiat, mais, derrière cette explication essentielle, il y a un programme de gestion beaucoup plus complexe permettant aussi bien le suivi des entrées que la rédaction d’un protocole de communication très fiable avec la platine RX.
Avant d’approfondir ce point, précisons une chose : le flux de données émis est différent selon l’événement que le TX doit communiquer au RX. Il en est prévu un pour la mise à jour cyclique (à chaque seconde) de l’état des entrées et une différente si la condition logique de l’une des entrées au moins change.
A la suite de chaque événement le microcontrôleur produit un flux dont les deux premiers octets sont toujours une en-tête (“header”), un couple de caractères de synchronisme permettant au récepteur de comprendre tout de suite si ce qu’il capte est le signal d’une unité (TX) appartenant au système ou bien une autre porteuse qui lui est étrangère et qu’il doit par conséquent ignorer. L’en-tête est la séquence de deux caractères (dont un est A5 hex et l’autre 5A hex). Suit l’état des micro-interrupteurs, soit le code d’identification de l’émetteur que l’usager peut paramétrer au moyen des huit sections qu’ils comportent. Le code permet au récepteur d’accepter seulement les commandes au format prévu et provenant de l’émetteur dont les micro-interrupteurs sont paramétrés exactement comme les siens (figure 6).


La servocommande UHF est l’occasion qui nous a permis de vous proposer un composant très récent et disponible depuis peu dans le commerce : ils’agit d’un mini-émetteur hybride UHF 433,92 MHz, le TX4M50PL06, capable de produire une porteuse d’une puissance de +10 dBm sur une charge (antenne) de 50 ohms d’impédance. L’émission paraît ordinaire, toutefois elle garantit des prestations bien supérieures à celles auxquelles on s’attend de la part d’une porteuse modulée en AM : c’est qu’en effet l’émetteur et le récepteur fonctionnent en modulation de fréquence FM. Ce couplage permet une portée utile de deux à trois fois supérieure par rapport à ce que permettraient des modules AM analogues par ailleurs. Les raisons en sont au nombre de deux essentiellement. La première tient à la modulation : la FM produisant un décalage ou glissement de fréquence (appelé “shift” ou delta F) de la porteuse (TX), elle exige un démodulateur (RX) structuré, de manière à ignorer les perturbations électriques présentes dans l’atmosphère ainsi que celles produites par les dispositifs électriques et électroniques. Ces interférences sont superposées au signal et, en AM, elles passent par le démodulateur et rendent moins intelligible le signal modulé. En FM, le démodulateur supprime les perturbations et, par conséquent, fournit un signal qui, à parité de puissance émise, reste lisible, même avec une amplitude moindre : de ce fait, à puissances égales, TX et RX peuvent être plus éloignés en FM qu’en AM. La seconde ne dépend pas de la modulation mais du fait que le récepteur adopté est un RX4M50FM60, de type superhétérodyne et donc très sélectif et d’une sensibilité exceptionnelle : –111 dBm.

Le protocole radio
Après le troisième octet, le flux change en fonction de la cause l’ayant produit.
Voyons d’abord le flux produit à la suite de la variation d’un des bits d’entrée.
En celui-ci, le quatrième, le sixième et le huitième octet sont des caractères de remplissage ($A5) insérés, afin de maintenir stable le modulateur et prévenir toute erreur de modulation, entre une donnée significative et la suivante.
Le cinquième caractère contient l’état des entrées et donc la variation correspondante à communiquer au récepteur.
Le septième est la répétition du paramétrage des micro-interrupteurs (code TX). Le neuvième octet est encore l’état des entrées, répété lui aussi deux fois pour s’assurer que le RX le déchiffre correctement. Le flux se termine par un bouchon (“terminator”) [AA hexadécimal] que le logiciel du récepteur utilise pour considérer la séquence de communication terminée (figure 9).
Le flux produit chaque seconde pour garantir la liaison radio entre TX et RX est en substance identique à celui qu’on vient d’examiner : lui aussi se compose de 10 octets mais avec une différence toutefois, les trois octets “fillers” (compléments) [utilisés pour maintenir stable le modulateur AM] sont remplacés par le caractère AA hexadécimal.
Comme vous le voyez, le protocole est conçu dans le détail afin d’obtenir une commande exclusive sécurisée, si bien que nous pouvons considérer notre système comme le mieux adapté aux applications critiques, pour lesquelles la sécurité est primordiale.
Quant à la gestion des entrées, chaque ligne d’entrée est protégée des tensions élevées par une zener de 5,1 V (DZ1 à DZ8) et une résistance série de 4,7 kilohms (R1 à R8). Chaque ligne est dotée d’une résistance de “pull-up” (R9 à R16), si elle reste ouverte, le microcontrôleur lit une valeur logique haute et le relais correspondant du récepteur reste relaxé (contacts ouverts). Si l’entrée est fermée à la masse, le microcontrôleur lit le zéro logique et le relais correspondant du récepteur est excité (contacts fermés).
En ce qui concerne la correspondance TX/RX, l’entrée IN1 correspond au canal1 du récepteur et, par conséquent, au relais 1. La huitième entrée (IN8) intervient sur le relais 8 (canal8). Ceci pour ce qui regarde le fonctionnement de l’émetteur ou mieux de son microcontrôleur PIC16F876, dont la ligne RA0 est destinée à l’envoi, à chaque émission, des flux de données à la section radio HF. RA1 sert à allumer cette dernière.
Tout le port RC, en revanche, est dédié à la lecture des micro-interrupteurs et donc au décodage de la platine émettrice.
Avant d’aller plus loin, notez un détail: à la différence de ce qui a été retenu pour le microcontrôleur de la platine réceptrice, ici les lignes de I/O lisant les micro-interrupteurs sont dotés d’un réseau résistif (noté R20 réseau rés. dans la liste des composants de la figure 8), chacune d’une résistance de “pull-up” : la raison en est que le port C du PIC ne dispose d’aucun “pull-up” interne et il a donc été nécessaire d’en prévoir des externes.
Une attention toute particulière doit être portée à la section HF. Elle utilise un module hybride émetteur UHF AURElTX4M50PL60 (figure 2) d’une conception nouvelle : à l’intérieur se trouve un oscillateur radio accordé sur 433,92 MHz et capable de développer +10 dBm dans l’antenne de 50 ohms d’impédance et ce avec 5 V d’alimentation.
On l’a dit, le composant travaille en FM, ce qui garantit une remarquable portée utile. Pour en limiter la consommation en veille, nous avons inséré un transistor PNP en série avec la broche d’alimentation du module hybride émetteur : ce transistor est polarisé à travers RA1 du microcontrôleur quand un flux de données doit être émis. Au repos, soit entre une émission et la suivante, RA1 revient au 1 logique et laisse bloqué le PNP dont le collecteur isole par conséquent la broche 15 du module hybride émetteur. Chaque émission est scandée par le clignotement répétitif de LD1, commandée par la ligne RA5 du microcontrôleur. Remarquez que ce clignotement répétitif est dû au fait que chaque émission est répétée plusieurs fois, soit que les 10 octets de chaque flux sont émis plusieurs fois de suite.
Terminons cette description de l’unité réceptrice par l’étage d’alimentation, centré sur un régulateur 7805 produisant le 5 V parfaitement stabilisé nécessaire pour alimenter le microcontrôleur et la section HF. La platine émettrice nécessite une tension de 9 à 20 V continus, à appliquer aux points Val. D1 protège le circuit contre toute inversion de polarité.
Le récepteur
Le schéma électrique de la figure 4 nous montre comment est conçu le récepteur de servocommande : c’est un circuit basé, lui aussi, sur un microcontrôleur PIC16F876 déjà programmé en usine mais de manière à pouvoir lire les signaux envoyés par l’émetteur et à les élaborer en conséquence. Afin de permettre au PIC de commander des relais, nous l’avons interfacé avec un “driver” (pilote) ULN2803 se chargeant de piloter les enroulements de RL1 à RL8.
A l’entrée, après l’antenne, se trouve un module hybride récepteur AURElRX4M50FM60SF accordé sur 433,92 MHz et pourvu d’un démodulateur FM : il détecte le signal radio et le démodule afin de restituer les flux de données émises par l’unité TX. Le récepteur est un superhétérodyne complet à quartz, garantissant une sélectivité optimale (ce qui accroît encore la portée pratique de la liaison) et une bonne sensibilité d’antenne (–111 dBm).
Le logiciel de gestion du microcontrôleur a été étudié pour remplir les opérations suivantes : ilanalyse en continu l’entrée RA0 pour vérifier l’arrivée d’un caractère de l’en-tête (“header”) égalà A5 hexadécimal. Si ce caractère est détecté, le microcontrôleur acquiert les 9 autres octets tout en respectant un délai lui permettant de retourner à l’attente de l’en-tête si le flux entier n’est pas disponible.
Quand tout le flux est lu, le microcontrôleur vérifie l’égalité des deux octets ING et des deux octets DIP. Il vérifie ensuite si l’octet DIP coïncide avec l’état des entrées lues sur le port RB.
En cas de code valide, le programme extrait l’état des entrées et l’envoie aux sorties (port RC), ce qui commande les relais.
Ceci dit, examinons rapidement l’interface de puissance, laquelle, on l’a dit, se compose d’un “line-driver” de type ULN2803, contenant 8 darlington NPN capables de fournir 500 mA de courant quand ils reçoivent sur leurs bases le niveau logique haut (1).
Chaque base est reliée, à travers une résistance, à une des broches 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8. Les collecteurs correspondants se trouvent sur les broches 18, 17, 16, 15, 14, 13, 12 et 11. La broche 10 est le commun et correspond aux cathodes de toutes les diodes de protection internes, l’anode de chacune d’elles étant reliée au collecteur d’un darlington. Bien sûr, les diodes servent à protéger les jonctions quand, comme dans notre cas, le ULN2803 doit piloter des charges inductives. La broche 9 du pilote de lignes est la masse commune, c’est-à-dire le noeud auquel correspondent les émetteurs des 8 darlington internes. LD1, pilotée par la broche 7 du microcontrôleur, clignote chaque fois que le circuit reçoit un signal valide, soit provenant d’un TX du système de servocommande dont les micro-interrupteurs sont paramétrés comme ceux de DS1.
L’unité entière fonctionne avec une tension continue de 12 à 15 V, à appliquer aux bornes + et – Val. La diode de protection, en série avec le positif d’alimentation, évite les dommages dus à une inversion accidentelle de polarité. Sur sa cathode sont reliés directement les relais de sortie. Le régulateur 7805 fournit le 5 V stabilisé nécessaire au microcontrôleur et au module hybride récepteur.



Caractéristiques techniques
Alimentation : 5 V continu
Courant consommé : 6 mA
Fréquence de réception : 433,92 MHz
Sensibilité HF : –111 dBm
Bande passante HF à –3 dB : 600 kHz
Bande passante IF à –3 dB : 70 kHz
Onde carrée en sortie : 2 kHz
Emissions harmoniques en antenne : < –80 dBm
Délaide mise en fonctionnement : < 0,2 s
Température de travail : –20 à +80 °C
La platine réceptrice du servocontrôle utilise un nouveau module AUREl super-hétérodyne à quartz sur 433,92 MHz, doté d’un démodulateur FM et caractérisé par une remarquable sensibilité (–111 dBm) : celui-ci permet de capter le signal radio et de le démoduler, afin de restituer les flux des données émises par la platine TX.

La réalisation pratique
Tout d’abord procurez-vous ou fabriquez, par la méthode décrite dans l'article : "Comment fabriquer vos circuits imprimés facilement ?", les deux circuits imprimés. Il en faut un pour l’unité émettrice (dessin à l’échelle 1 figure 7c) et un pour l’unité réceptrice (dessin à l’échelle 1 figure 8c).
Quand les cartes sont gravées et percées, vous pouvez commencer à insérer et souder les composants en suivant un ordre : montez toutes les résistances puis les diodes, en ayant soin d’orienter leurs bagues dans le sens indiqué par les figures 7ab (TX) et 8ab (RX). Poursuivez avec les supports des circuits intégrés : prenez l’habitude de les disposer en respectant l’orientation de leur repère-détrompeur en U (par rapport à ce que montrent les figures 7ab et 8ab), ainsi à la toute fin vous n’aurez plus qu’à réitérer en enfonçant les circuits intégrés dans leurs supports, toujours dans le bon sens… et deux vérifications valent mieux qu’une !
Continuez en insérant et soudant le pack de résistances R20 du TX : il est de type SIL(ou peigne) et comporte un point repère-détrompeur coloré à orienter vers le bas, soit vers R2 et R10 (car, ayant un commun, ce réseau de résistances doit être orienté).
Montez les micro-interrupteurs (à orienter comme sur les figures 7ab et 8ab), le transistor T1 du TX (méplat vers le module hybride émetteur), les deux LED rouges (en respectant bien la polarité : l’anode + est la patte la plus longue, contrôlez sur les schémas électriques et les figures 7ab et 8 ab, car leur méplat est peu visible), les deux régulateurs de tension, fond métallique vers l’intérieur de la carte (RX figure 8ab) et vers l’extérieur (TX figure 7ab) et les deux modules hybrides (vous ne pouvez pas les monter à l’envers car ils sont pourvus d’un lever de doute). Même chose pour les 8 relais miniatures du RX.
Montez tous les borniers en lignes à deux (TX) et à trois (RX) pôles pour les entrées du TX et les sorties du RX, ainsi que les borniers à 2 pôles destinés aux entrées des alimentations et aux entrées/sorties “AERIAL” (antenne). Leur pas est de 5 mm.
Chaque unité a besoin, en effet, d’une antenne quart d’onde constituée d’un brin de cuivre rigide de 17 cm de longueur, à visser dans les points chauds des borniers notés “AERIAL” (antenne) : le point chaud est celui qui n’est pas marqué du symbole de masse ou de terre. Si vous voulez utiliser une antenne “ground-plane” ou directive de type “yagi”, comportant un pôle de masse, utilisez le pôle de masse du bornier “AERIAL” pour connecter la tresse de masse du câble coaxial. Ces types d’antenne peuvent efficacement augmenter la portée de votre liaison radio.
Quand toutes les soudures sont terminées et tous les risques de les détériorer par des charges électrostatiques sont écartés, vous pouvez insérer les 3 circuits intégrés (deux pour le RX et un pour le TX) dans leurs supports, en respectant scrupuleusement l’orientation de leurs repère-détrompeurs en U (grâce aux figures 7a et 8a).



Liste des composants
R1 à R8 = 4,7 kΩ
R9 à R16 = 47 kΩ
R17 = 100 Ω 1/2W
R18 = 4,7 kΩ
R19 = 470 Ω
R20 = 10 kΩ réseau rés.
R21 = 10 kΩ
C1 = 470 μF 25 V électrolytique
C2 = 220 μF 25 V électrolytique
C3 = 220 μF 25 V électrolytique
C4 = 100 nF multicouche
C5 = 100 nF multicouche
C6 = 100 nF multicouche
D1 = 1N4007
DZ1à DZ8 = Zener 5,1 V
U1 = PIC16F876-MF0442TX déjà programmé en usine
U2 = Module AURElTX4M50PL06
U3 = Régulateur 7805
Q1 = Quartz 8 MHz
T1 = PNP BC557
LD1 = LED rouge 5 mm
DS1 = Dip-switch 8 micro-inter.
Divers :
1 Support 2 x 14 broches
10 Borniers 2 pôles


La section de sortie de la platine RX est formée de 8 relais en mesure de gérer un courant nominalde 3 A. Quand ils’agit de gérer des charges réclamant un courant plus élevé, ilfaut utiliser les relais de la platine réceptrice comme servo-relais, c’est-à-dire leur faire piloter d’autres relais de plus grande puissance.

Liste des composants
R1 = 100 ohms 1/2W
R2 = 4,7 kilohms
R3 = 470 ohms
C1 = 470 μF 25 V électrolytique
C2 = 220 μF 25 V électrolytique
C3 = 220 μF 25 V électrolytique
C4 = 100 nF multicouche
C5 = 100 nF multicouche
D1 = 1N4007
U1 = 7805 régulateur 5 V
U2 = PIC16F876 déjà programmé en usine MF0442RX
U3 = ULN2803
U4 = module RX RX4M50FM60
Q1 = quartz 8 MHz
LD1 = LED rouge 5 mm
DS1 = micro-interrupteur 8 sections
RL1 à RL8 = relais 12 V 1 contact miniature pour circuit imprimé
Divers :
1 Support 2 x 9 broches
1 Support 2 x 14 broches
2 Borniers 2 pôles
8 Borniers 3 pôles
Les essais et le paramétrage
Vous pouvez maintenant passer au premier essai: en principe, l’appareilest prêt à l’emploi: vous n’avez qu’à paramétrer le code de votre choix sur les micro-interrupteurs, pourvu que vous paramétriez le même code sur les microinterrupteurs du RX et sur les microinterrupteurs du TX (pensez que la tour de Babelest tombée en ruine à cause d’une différence de codes paramétrés sur les émetteurs et les récepteurs !).
Alimentez les unités avec une tension continue pas forcément stabilisée de 9 à 20 V, 40 mA, pour l’émetteur et 12 à 15 V, 300 mA, pour le récepteur (ce dernier consomme nettement plus à cause des nombreux relais et nécessite donc une alimentation secteur 230 V, alors que le TX peut être alimenté avec une batterie rechargeable ou des piles).
Quand les deux unités sont correctement alimentées, placez-les à quelques mètres l’une de l’autre et vérifiez que la LED de chacune émet un éclair : cela indique l’exécution des paramétrages préliminaires et l’entrée en fonction du système. Tout de suite après, la liaison radio s’établit, ce que vous pouvez vérifier de visu en regardant les LED : LD1 du TX commence à clignoter et répète sa séquence chaque seconde. LD1 du RX doit répéter ce clignotement et par là confirme le décodage du signal. Si elle ne s’allume pas, quelque chose ne va pas : contrôlez avant tout le paramétrage des micro-interrupteurs car ilest facile et fréquent de se tromper de code. Si ce n’est pas le cas, débranchez l’alimentation et contrôlez bien toutes les soudures : ni court-circuit ni soudure froide “collée”, voyez en particulier les broches des supports de circuits intégrés.
Pendant l’essai, si vous avez laissé ouvertes toutes les entrées du TX, les relais du RX doivent rester au repos (relaxés). Si tout fonctionne comme décrit, le système est prêt à prendre du service. Ilne vous reste qu’à débrancher les alimentations et à vous occuper de protéger les deux unités dans deux boîtiers.
Pour des applications particulières le récepteur comme l’émetteur peuvent prendre place à l’intérieur d’autres dispositifs : par exemple dans des machines, des “racks” d’ordinateurs, etc.
Dans de tels cas, la seule précaution impérative consiste à préférer pour nos deux unités une alimentation distincte de celle de l’appareil-hôte et ce surtout si l’appareil-hôte comporte des circuits de puissance.
Ilest bon de protéger le récepteur par un boîtier métallique (en mettant à la masse de la platine le métaldu boîtier) s’ildoit fonctionner dans un environnement particulièrement perturbé (voisinage de moteurs, télérupteurs ou ce genre de générateur de parasites).
Bien sûr, les antennes doivent émerger des environnements métalliques qui pourraient diminuer, voire annuler, la portée de votre système de servocommande.
Figure 9 : Protocole de communication.
Le protocole de communication entre émetteur et récepteur a été soigneusement étudié pour permettre la plus grande stabilité d’émission et éviter des erreurs de communication dues à d’éventuelles perturbations présentes dans la zone d’utilisation de la liaison radio. Le principe est basé sur l’émission de deux types de flux : le premier indique les variations des canaux en entrée et la seconde contient un message d’état (envoyé chaque seconde) permettant de savoir sila communication est active ou non (la perte de contact peut provenir de perturbations trop fortes ou d’un trop grand éloignement du RX par rapport au TX).
1 - [$A5][$5A][DIP][$A5][ING][$A5][DIP][$A5][ING][$AA]
[$A5][$5A] Représente le “header” (l’en-tête) du flux.
[DIP] Est l’état des micro-interrupteurs (envoyé 2 fois par sécurité).
[$A5] “Fillers” (compléments) permettant de maintenir stable
le modulateur AM (est répété après chaque donnée significative).
[ING] Est l’état des entrées (répété 2 fois par sécurité).
[$AA] “Terminator” (bouchon) du flux.
2 - [$A5][$5A][DIP][$AA][ING][$AA][DIP][$AA][ING][$AA]
[$AA] “Filler” remplaçant [$A5] dans le message d’état. Ainsi, le
récepteur peut distinguer le message normaldu message d’état.
Figure 10 : Niveaux et relais.
L’émetteur comporte huit entrées pour lesquelles joue la convention suivante : ouvertes, elles présentent le un logique sur la ligne correspondante du microcontrôleur, fermées à la masse, les lignes d’I/O correspondantes du PIC sont au niveau logique bas (0). Donc, entrée ouverte veut dire un et entrée fermée vers la masse vaut zéro logique. Sur le circuit récepteur, les conditions se retrouvent ainsi:
1 logique (entrée ouverte) –> relais relaxé du canalcorrespondant,
0 logique (entrée fermée) –> relais excité du canalcorrespondant.