Nous vous proposons, dans cet article, un montage simple, facilement réalisable par le débutant et faisant appel, pour la mesure, au multimètre qui se trouve déjà dans chaque atelier de passionné.

Les ROSmètres, également appelés TOSmètres ou SWRmeter, sont des instruments permettant de mesurer le Rapport d’Ondes Stationnaires (ou Taux d’Ondes Stationnaires).
Ils sont indispensables aux professionnels, aux radioamateurs, aux cebistes, et à tous ceux qui installent des antennes d’émission. Ils permettent de savoir s’il existe une désadaptation d’impédance entre l’antenne et la ligne de transmission qui est généralement un câble coaxial de 50 - 52 ohms. Si, pour une raison quelconque, l’impédance de l’antenne est différente de celle du câble coaxial, une désadaptation d’impédance se produit. Par conséquent, l’antenne ne parvenant pas à rayonner toute la puissance générée par l’émetteur, la partie non rayonnée est alors renvoyée vers la source sous forme d’ondes réfl échies.
En observant le galvanomètre monté dans les ROSmètres du commerce, vous remarquerez que le début de l’échelle ne coïncide jamais avec le 0, mais toujours avec le 1 car, lorsque l’impédance de l’antenne se révèle parfaitement identique à l’impédance du câble coaxial, le rapport est égal à 1. Dans le cas, par exemple, d’un câble coaxial de 52 ohms alimentant une antenne ayant également une impédance de 52 ohms, le rapport est en effet égal à 52 : 52 = 1. Si en revanche l’antenne présente une impédance de 80 ohms, le rapport sera de 80 : 52 = 1,53. Tandis que si elle présente une impédance de 20 ohms, ce rapport sera de 52 : 20 = 2,6 (la valeur d’impédance la plus grande est toujours divisée par la plus petite). Une fois ce rapport connu, on peut calculer le facteur de perte de l’antenne, c’est-à-dire quelle valeur de la puissance qu’elle reçoit est renvoyée à l’émetteur (en pure perte). Pour calculer ce facteur de perte, on peut utiliser la formule suivante :
Par exemple, si l’on considère le rapport 80 : 52 = 1,53, on doit effectuer cette première opération :
puis on élève le résultat obtenu au carré : 0,209 x 0,209 = 0,0436. Si l’émetteur débite une puissance de 50 W, l’antenne renverra vers l’émetteur une puissance égale à : 50 x 0,0436 = 2,18 W et donc ne seront donc plus rayonnés 50 W mais seulement 50 – 2,18 = 47,82 W Si le rapport d’ondes stationnaires reste d’une valeur allant de 1,4 à 1,5, nous pouvons parfaitement l’accepter, car l’antenne rayonne environ 96% de la puissance qu’elle reçoit.
Si le rapport d’ondes stationnaires atteint une valeur de 2, l’antenne ne rayonne plus que 88,9% de la puissance totale qu’elle reçoit, alors que si elle atteint une valeur de 4,0, l’antenne rayonne seulement 64% de la puissance totale qu’elle reçoit. Donc, toujours avec un émetteur débitant 50 watts, l’antenne ne rayonnera plus que 32 W. On admet couramment qu’un taux maximum d’ondes stationnaire de 3 reste encore acceptable.
Au delà, outre le fait que l’antenne ne rayonne plus qu’une partie de la puissance, l’étage fi nal de l’émetteur risque fort de souffrir, surtout s’il est à transistors.
L’utilisation
Après avoir connecté le ROSmètre à la sortie de l’émetteur et au câble coaxial :
1 - Placez l’inverseur S1 sur la position “ondes directes”.
2 - Connectez la sortie du ROSmètre à un multimètre sur le calibre 100μA.
3 - Allumez l’émetteur, passez en émission à faible puissance puis tournez le bouton du potentiomètre R3 jusqu’à ce que l’aiguille bascule à fond d’échelle.
4 - Basculer sur “ondes réfléchies”.





Liste des composants
R1 .............. 100 Ω
R2 .............. 100 Ω
R3 .............. 47 kΩ pot. lin.
C1 .............. 10 nF céram.
C2 .............. 10 nF céram.
C3 .............. 10 nF céram.
C4 .............. 10 nF céram.
JAF1............ 10 μH
JAF2............ 10 μH
DS1............. Schottky 1N5711
DS2............. Schottky 1N5711
S1 ............. inverseur